Léon Zack, né en 1892 en Russie, décède à Paris en 1980
Il expose pour la première fois en 1907 tout en étudiant les lettres. En 1920, il fuit la Russie avec sa famille, vivant à Constantinople, Rome, Florence, puis Paris, où il rencontre Picasso et Larionov. En 1923, il s’installe définitivement à Paris.
En 1930, Léon Zack rejoint le groupe néo-humaniste et expose dans plusieurs villes européennes. Sa peinture, initialement figurative, évolue vers l’abstraction après 1946. Il utilise des traits noirs et des lavis pour exprimer ses tourments, et son style devient de plus en plus épuré et spirituel.
Léon Zack devient un précurseur de l’abstraction informelle et de la tendance « nuagiste ». Sa dualité culturelle et religieuse influence son œuvre, qui inclut des illustrations, des décors de théâtre, des cartons pour la tapisserie et des œuvres d’art sacré. En 1977, une rétrospective lui est consacrée au Musée d’Art Moderne de Paris.
Léon Zack, artiste dont la peinture invite à un dialogue spirituel, transposait ce qu’il recevait en œuvres lumineuses. Ses toiles, habitées de taches mouvantes et d’espaces interstellaires traversés de nuées diaphanes, créent une illusion d’optique qui objectivise pensée et sentiment. Zack, en quête de corporalité, exprime la matière par des épaisseurs évoluant vers des nuances de noir, gris et blanc. Ses cumulus, éclairés de blanc, apparaissent comme des empreintes moléculaires rehaussées de brun et d’outremer. Son univers évanescent, influencé par l’abstraction après la guerre, se dilate sous des mutations lumineuses. Chaque touche spontanée et fusionnelle révèle des harmoniques subtiles, grâce à la technique à l’huile qui diversifie les effets physiologiques. Zack dialogue ainsi entre visible et invisible, forme, matière et lumière.