COHA

Rêver de sphère
Acrylique sur toile
2024
H- 80cm / L- 80cm / H- 2.5cm
Vide
Acrylique sur toile
2024
H- 90cm / L- 90cm / H- 2.5cm
La sphère de l’unité
Acrylique sur toile
2024
H- 90cm / L- 90cm / H- 2.5cm
La paix
Acrylique sur toile
2025
H- 116cm / L- 73cm / H- 2.5cm
Etincelle magique
Acrylique sur toile
2025
H- 100cm / L- 100cm / H- 2.5cm
Volcanique
Acrylique sur toile
2025
H- 100cm / L- 100cm / H- 2.5cm
Rêver de sphère
Collection "Lumière et obscurité"
Acrylique sur toile
2024
H- 80cm / L- 80cm / H- 2.5cm
GD -
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Vide
Collection "Lumière et obscurité"
Acrylique sur toile
2024
H- 90cm / L- 90cm / H- 2.5cm
GD -
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La sphère de l’unité
Collection "Lumière et obscurité"
Acrylique sur toile
2024
H- 90cm / L- 90cm / H- 2.5cm
GD -
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La paix
Collection "CHROMA"
Acrylique sur toile
2025
H- 116cm / L- 73cm / H- 2.5cm
GD -
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Etincelle magique
Collection "CHROMA"
Acrylique sur toile
2025
H- 100cm / L- 100cm / H- 2.5cm
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Volcanique
Collection "CHROMA"
Acrylique sur toile
2025
H- 100cm / L- 100cm / H- 2.5cm
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COHA est un duo artistique rare, une entité bicéphale née de la rencontre entre deux univers que tout oppose en apparence — l’un ancré dans les traditions visuelles d’Amérique du Sud, l’autre profondément imprégné de culture scandinave et de minimalisme conceptuel. Et pourtant, de cette tension féconde naît un dialogue pictural saisissant, d’une cohérence étonnante. Veronica Angie Cornejo Llosa, artiste d’origine péruvienne, et Klaus Rune Hansen, artiste danois, peignent à quatre mains. Non pas dans une juxtaposition d’identités, mais dans une réelle fusion des gestes, des intentions, des imaginaires.

Veronica fait vibrer les mythes anciens et les couleurs éclatantes de son Pérou natal. Sa peinture puise dans un répertoire de symboles incas, de figures hybrides et de constructions narratives qui convoquent le sacré, la mémoire et l’enfance. Le trait est libre, expressif, parfois presque naïf, mais toujours ancré dans une grande rigueur de composition. Elle introduit dans ses toiles des architectures stylisées, des éléments géométriques qui rappellent l’ordre et la structure des cités précolombiennes, autant que la modernité urbaine occidentale. Son langage est celui de la couleur, du foisonnement, de la vibration.

À cette effervescence visuelle répond la sobriété poétique de Klaus Rune. Formé à la psychologie, cet artiste autodidacte trouve dans la peinture un espace de méditation et d’émerveillement. Son approche est conceptuelle sans jamais être froide. Elle interroge la place de l’humain dans l’univers, la tension entre le visible et l’invisible. Le cercle, motif récurrent dans son œuvre, agit comme un point de concentration : symbole du temps cyclique, de l’infini, ou encore de ces trous noirs cosmiques qui ont éveillé en lui le désir de créer. Sa palette est souvent réduite, jouant des nuances subtiles de lumière et d’ombre, dans une quête de dépouillement radical.

Lorsque ces deux forces se rencontrent sous le nom de COHA, elles donnent naissance à une œuvre commune qui transcende les dualités. La main de l’un répond à celle de l’autre, non pas dans l’effacement mais dans l’enrichissement réciproque. L’écriture picturale devient hybride, tissée d’éléments figuratifs et abstraits, de spontanéité et de contrôle, de narration et de silence. Chaque toile est un terrain d’exploration où l’identité se redéfinit, où les frontières culturelles deviennent poreuses, où l’altérité devient matière première.

COHA s’inscrit ainsi dans une tradition contemporaine de la collaboration artistique — on pense aux binômes tels que Gilbert & George ou les artistes du collectif Claire Fontaine — mais avec une démarche résolument picturale et sensorielle. Ce travail à quatre mains ne relève pas de la simple addition, mais d’un véritable processus de co-création, dans lequel la toile devient un champ de négociation, de surprise, d’intuition partagée. Le regardeur est invité à y plonger, à s’y perdre, à y lire des strates de récits et de sensations.

Installés dans le sud de la France, au cœur des vignes occitanes, les deux artistes nourrissent leur pratique d’une attention constante au monde vivant, aux rythmes naturels, aux échos entre cosmos et mémoire intime. Leurs œuvres, à la fois ancrées et ouvertes, proposent un art qui célèbre le lien : entre l’homme et la terre, entre l’imaginaire et la matière, entre deux êtres qui ont choisi de créer ensemble.

En somme, COHA déploie une peinture du lien, de la tension féconde entre les contraires, un art à la fois joyeux et profond, singulier et universel. Dans un monde fragmenté, leur travail propose une vision unifiée, sensible et poétique de ce que peut être la création contemporaine aujourd’hui.