Panier

GEORG Edouard Joseph

Les boucles d’oreilles
Huile sur toile
1952
H- 41cm / L- 32.5cm / H- cm
Vendue

Jusqu’au début des années 1930, l’œuvre d’Edouard Goerg dénonce les travers de la société bourgeoise dont il est issu. Les mariages arrangés, les sorties, la vie de famille. Il est caustique, mordant, ses sujets déformés jusqu’à la caricature, sa palette, sombre à l’origine, s’éclaircit peu à peu.

Les événements du 6 février 1934, la montée du fascisme en Europe, la guerre d’Espagne, lui inspirent une série d’œuvres dites fantastiques. Ces visions prennent fin avec la déclaration de guerre, Goerg défie alors l’occupant avec ses filles-fleurs, insouciantes, comme si la vie était belle… Il peint quelques tableaux religieux dans les années 50, mais les femmes, les filles et les ingénues fleuriront ses toiles jusqu’aux dernières. Parfois accompagnées d’hommes ridicules, sa verve des jeunes années se muant en ironie avec le temps.

Mais le véritable sujet des tableaux d’Edouard Goerg est la peinture elle-même.

BIOGRAPHIE :

1893 – 9 juin, naissance d’Edouard Joseph Goerg à Sidney (Australie), fils de Gustave Goerg, directeur des comptoirs familiaux du champagne Irroy en Australie et de Blanche Adet (mi-irlandaise, mi-bordelaise).
1894 – La famille s’installe à Londres
1900 – Arrivée à Paris
1903 – Etudes à Gerson puis Janson-de-Sailly

1910 – Décide de devenir peintre, contre l’avis de son père qui désire le voir s’associer à ses affaires 1912 – S’inscrit à l’Académie Ranson, où E. G. suit l’enseignement deMaurice Denis et Paul Sérusier. Il rencontre Ker Xavier Roussel et Paul Vallotton. S’installe dans un atelier   1913 – Voyage d’études en Italie (Florence, Assise et Sienne)
1914 – Voyage aux Indes. Retour précipité en France à la déclaration de guerre. Mobilisé, il est envoyé dans la Somme, en Champagne et en Ardennes.
1915-1917- E. G. se porte volontaire dans l’armée d’Orient (18 mois)
1919 – Démobilisé, il retourne à l’Académie Ranson, où il rencontre Andrée Berolzheimer.
1920 – Expose pour la première fois aux Salon des Indépendants. 9 juin, épouse Andrée Berolzheimer.
1921 – mai-juin, voyage en Italie. Juin, le couple achète une maison à Cély-en-Bière en Seine-et-Marne.
1922 – Première exposition particulière à la Galerie Panardie, Paris Reçu au Salon d’Automne.
1923 – Rencontre Jean-Emile Laboureur à la Galerie Druet, qui lui présente Marcel Gromaire et l’incite à faire des eaux-fortes.
1924 – juillet, naissance de sa fille Claude-Lise.
1925 – Exposition Galerie Berthe Weill, Paris
1926 – Emménage Cité Seurat (101, rue de la Tombe Issoire, XIV°) dans une maison-ateliers (construite par André Lurçat) en co-propriété avec Marcel Gromaire. Nommé sociétaire au Salon d’Automne
1928 – Rencontre Paul Guillaume, grâce auquel il expose à Boston et à l’Art Institute de Chicago. Décès de son père, E.G. prend en charge sa mère.
1929 – Exposition particulière chez Georges Bernheim
1934 – E. G. change de style et de sujet, il commence une série d’oeuvres dites fantastiques. Entre en contact avec Emmanuel Mounier et le groupe Esprit.
1935 – mai-juin, exposition de ses oeuvres récentes chez Jeanne Castel. Rencontre Aragon et participe aux activités de l’A.E.A.R. Premier Salon du Temps présent, E. Goerg fait partie du comité organisateur, présidé par André Lhote. Voyage en Belgique et en Hollande.
1936 – mai, participe au premier débat sur le Réalisme et la Peinture, organisé par la Maison de la Culture. 1937 – février, Edouard Goerg part, avec 6 autres membres de l’A.E.A.R. (Cabrol, Jannot, Labasque, Lauze, Lefranc et Masereel) en délégation à Barcelone. Participe avec 9 tableaux à l’exposition «Les Maîtres de l’art indépendant 1897-1937» au Petit-Palais
1938 – S’installe dans un hôtel particulier 11, rue Ducouédic (XIV°)
1939 – Avec la guerre, sa peinture s’oriente vers des thèmes féminins et floraux : «femmes- fleurs» qu’il peindra jusqu’à la fin de sa vie.
1940 – Signe un contrat avec la Galerie Drouant
1941 – Reste à Paris durant toute l’occupation
1944 – février, décès de son épouse Andrée, il est totalement abattu et seul un traitement de choc le rétablira. Aborde la lithographie. Juin, collabore à l’album Vaincre, édité par le Front National des Peintres au profit des Francs Tireurs et Partisans Français.
1945 – Président de la Société des Peintres-Graveurs français (jusqu’en 1958) Illustre L’Apocalypse de Saint-Jean (J. Haumont éditeur)
1946 – Nommé professeur de gravure à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Voyage aux Grisons avec les Marquet, offert par le gouvernement suisse aux artistes français. Décembre, voyage à Alger.
1947 – Second mariage.
1949 – Prix Hallmark, Chevalier de la Légion d’Honneur. Exposition à Londres.
1950 – Premier prix de gravure à Lugano.
1954 – Participe à la Biennale de Venise. Expositions au Caire, à Alexandrie et à Beyrouth.
1955 – Expositions à Sao-Paulo, Rio de Janeiro et Buenos-Aires
1956 – Décès de sa mère. Exposition à Nantes (Mignon-Massart), Reims (André Droulez), Nancy (Librairie des Arts, gravures), Strasbourg (Aktarius) et à Lausanne (Maurice Bridel et Nane Cailler).
1957 – Acquiert une propriété à Callian (Var).
1960 – Quitte définitivement Paris et la région parisienne pour s’installer à Callian.
1965 – Nommé membre de l’Institut à l’Académie des Beaux-Arts.
1969 – 13 avril, décès à Callian.

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